Pia Baltazar
Pia Baltazar est compositrice intermedia, chercheuse indisciplinaire et directrice de la recherche-création à la Société des Arts Technologiques de Montréal (Québec, Canada).
Sa démarche de recherche artistique et technologique se développe depuis plus de vingt ans à l’intersection du design interactif et de la production artistique. Elle s’intéresse tout particulièrement aux possibilités créatives des rencontres entre les sens et à l'implication du corps et du geste dans le processus de création.

Nested resonators
Pia Baltazar propose une performance in-situ jouant des rencontres et collisions entre divers espaces résonants et un ensemble de cordes, corps et surfaces vibrantes. Les phénomènes sonores qui en résultent sont tissés dans un écheveau de boucles de rétroaction : ils sont enregistrés, transformés, et réinjectés dans la chaîne de vibrateurs et résonateurs à l’aide d’un dispositif audionumérique opéré en direct. À travers tout ceci elle cherche à donner à entendre des architextures sonores éphémères, en mutation constante entre émergence, formation et effondrement

France Jobin
France Jobin, artiste audio/installation et compositrice de film, réside à Montréal. Son art audio, qualifié de « sculpture sonore », se distingue par une approche minimaliste d’environnements sonores complexes à l’intersection de l’analogue et du numérique. Ses installations empruntent un parcours parallèle, intégrant des éléments musicaux et visuels inspirés par l'architecture des lieux. On peut « vivre l'expérience » de ses installations et concerts live dans une variété d’espaces non conventionnels et des festivals de nouvelles technologies internationaux.

Propagation of uncertainty II
Dans l'univers éthéré des paysages sonores électroniques, le synthétiseur modulaire devient non seulement un instrument, mais aussi un vaisseau par lequel l'incertitude trouve son expression. Cette performance est une exploration de la danse délicate entre la composition structurée et l'imprévu, un voyage sonore qui reflète l'essence même de l'incertitude. Ce concept s'enracine dans la théorie de l'incertitude de Heisenberg, qui stipule que plus nous connaissons la position d'une particule, moins nous connaissons son impulsion, et vice versa.

Oli Sorenson
Oli Sorenson, né à Los Angeles et éduqué à Montréal, passe la première décennie de sa carrière à réaliser des vidéos pour des musiciens et DJs, et associe toujours sa pratique à l'art du remix. Il livre ses premières performances audiovisuelles à partir de Londres, entre autres à l’Institute of Contemporary Art, (2003-06), Tate Britain (2006), et British Film Institute (2008-10), ainsi qu’aux festivals ZKM (Karlsruhe, 2002), Mapping (Genève, 2009) et Sonica (Ljubljana, 2012). Depuis son retour à Montréal en 2010, Sorenson expose à Monitoring (Kassel, 2012/17), Power Plant (Toronto, 2014), FILE (Sao Paulo, 2015/23), au Symposium d’art contemporain (Baie St-Paul, 2022), Unfold X (Seoul, 2023), à la Biennale de l’image tangible (Paris, 2023), et la Biennale Elektra (Montréal, 2021/24).

Climate death
La Mort Climatique est un projet de discours performé, inspiré des théories de la psychiatre américaine Elizabeth Kubler Ross, abordant les cinq étapes du deuil, typiquement vécues par une personne confrontée à une mort imminente. Les cinq étapes sont le déni, la négociation, la colère, la dépression et le consentement. Lorsqu’on applique ces sentiments aux crises du changement climatique et aux extinctions massives de la nature, ces étapes se transforment en déni climatique, en négociation climatique, et ainsi de suite. Les sous-titres de ce discours prennent délibérément trop de place, pour cacher le narrateur en partie, et les effets ajoutés déforment la structure sonore et visuelle de la vidéo. Même si le récit livré reste sombre et anxieux, son contenu nous appelle à l’action et garde ainsi un potentiel d'espoir.